Selon une étude conduite par AXEMA auprès de ses adhérents, l’année 2021 devrait se conclure avec un bon taux d’investissement en agroéquipements, prévu entre +8% et +11%. Le plan de relance du gouvernement a eu un effet très bénéfique sur la prise de commande, ainsi que de bonnes récoltes sur 2021. Cependant, cette hausse de la demande en agroéquipements fait face à des problématiques d’approvisionnement et de livraison.

Dans un premier temps, l’augmentation des délais d’approvisionnement en composants rallonge significativement la capacité à livrer les agroéquipements. On observe ainsi en moyenne une augmentation jusqu’à 8 semaines supplémentaires, pouvant porter la livraison de certains équipements spécifiques à 12 mois. 

De ce fait, le carnet de commande se rempli dès à présent sur 2022, ce qui implique un besoin de main d’œuvre complémentaire afin de faire face à la demande. Or, dans un contexte de pénurie de la main d’œuvre qualifiée (soudeurs, XXXXX EXEMPLES XXXX), le coût du recrutement et le recours à l’intérim alourdissent les charges pour les constructeurs. Qui plus est, la montée en charge des usines ne peut suivre ce pic de croissance.

Enfin, les acteurs industriels de l’agroéquipement subissent comme toute entreprise d’industrie la situation actuelle concernant les matières premières. La hausse unilatéralement décidée des prix d’approvisionnement conduit les constructeurs à voir leur coût de production augmenter. Les grandes usines appliquent alors des marges d’ajustement modérées afin de ne pas répercuter entièrement cette hausse sur les clients, quitte à y perdre de leur propre marge. Les petites entreprises quant à elles se voient contraintes de suivre ces hausses de matière première, pour les baisser à posteriori sous réserve d’un retour à la normale concernant le marché d’approvisionnement en matières premières.

Interrogés sur 2022, les constructeurs anticipent une année mitigée avec un premier semestre correcte qui verra la livraison des commandes passées fin 2021/début 2022, mais un trou d’air inévitable au second semestre par manque de matière première et impossibilité de livrer.
 

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