PLAN PARAD
Plan PARAD : Axema mobilisé pour développer des alternatives aux produits phytosanitaires
Alors que les retraits européens de substances actives phytopharmaceutiques se multiplient, la France voit ses marges de manœuvre se réduire. Depuis 2008, les ventes de matières actives ont chuté de plus de 38 % – près de 60 % depuis 1999 – traduisant une transformation profonde des pratiques agricoles.
Dans ce contexte, et en cohérence avec les objectifs du plan Écophyto 2030, qui vise à réduire de 50 % l’usage et les risques liés aux produits phytopharmaceutiques d’ici la fin de la décennie, le gouvernement a lancé le plan PARSADA : une réponse stratégique pour anticiper ces retraits et soutenir le développement d’alternatives concrètes et durables. Objectif : garantir une agriculture productive, compétitive et respectueuse de l’environnement.
Le PARSADA est ainsi une boussole opérationnelle pour piloter la transition vers une protection des cultures moins dépendante des produits phytosanitaires, tout en préservant les rendements et la compétitivité de nos exploitations.
C’est dans cette dynamique qu’a été officiellement lancé, le 5 mars 2025 à Dijon, le plan PARAD, un programme collectif de recherche appliquée réunissant les acteurs de la filière pour accélérer la transition vers de nouvelles solutions de protection des cultures.
PARAD : unir les forces pour innover dans la gestion des adventices
Le 5 mars 2025, le plan PARAD – Pour anticiper, innover et accompagner la transition agroécologique dans la gestion des adventices –, a officiellement était lancé lors d'une rencontre à Dijon. Ce projet, porté par l'INRAE et dont Axema est partenaire, vise à repenser la gestion des adventices.
PARAD, c’est la rencontre entre biologie, agroéquipement, numérique et recherche. Organisé autour de six grands volets de travail (Work Packages) :
mieux comprendre les mauvaises herbes et leur comportement,
identifier des pratiques agricoles plus naturelles pour les contrôler,
développer des machines et outils numériques pour agir plus efficacement,
évaluer les nouvelles solutions en tenant compte de l’efficacité, du coût et de l’impact environnemental,
travailler directement avec les agriculteurs pour tester et adapter les idées,
et enfin, partager les résultats, former les professionnels et diffuser les bonnes pratiques.
La structuration du projet favorise l’interconnexion entre les expertises, les filières et les territoires. PARAD incarne ainsi pleinement l’esprit du plan PARSADA : anticiper, innover, diffuser.
Les agroéquipements et le numérique au service d’une agriculture sans chimie
Au cœur du plan PARAD, le Work Package 3 (WP3) s’attaque à un enjeu central : développer des solutions concrètes pour remplacer ou compléter les herbicides chimiques dans les champs. Il s'agit de rendre possible une gestion efficace des adventices, ces plantes concurrentes aux cultures, grâce à l’innovation technologique et à l’intelligence artificielle.
Concrètement, les travaux menés dans le WP3 visent d’abord à mieux connaître et évaluer les technologies de désherbage alternatives déjà disponibles. Cela passe par un recensement approfondi des solutions existantes, qu’elles soient mécaniques, thermiques, optiques ou autres, et par la mise en place de protocoles de tests standardisés, à la fois en laboratoire et en conditions réelles. Ces évaluations permettront d’identifier les machines les plus performantes selon les types de cultures, les sols ou les niveaux d’infestation.
Mais le WP3 ne se limite pas à l’existant : il regarde aussi vers l’avenir. Le plan prévoit le développement de simulateurs numériques capables de modéliser des itinéraires culturaux complets, pour tester virtuellement l’impact des solutions mécaniques ou robotiques avant même leur construction. Ces outils permettront de gagner du temps, de réduire les coûts de conception et de mieux cibler les besoins des utilisateurs.
Autre chantier majeur : l'identification numérique avec la vision artificielle afin de cartographier et suivre l’évolution des adventices dans les parcelles. Ces systèmes d’observation alimenteront une base de données partagée, utile à la recherche comme au développement d’équipements intelligents.
Axema joue un rôle actif dans ce WP3, notamment dans :
le recensement des technologies de désherbage innovantes disponibles,
et la construction d’une feuille de route pour le développement de nouvelles technologies de désherbages.
L’ambition est à la hauteur de l’enjeu : faire émerger des machines efficaces, durables, économiquement viables et utilisables par le plus grand nombre, dans toutes les filières agricoles.
Une mobilisation nécessaire pour construire les solutions de demain
Les transitions agricoles se construisent, pas à pas, avec l’ensemble des acteurs de la filière. La dynamique engagée avec le plan PARSADA, et plus particulièrement avec le projet PARAD, ouvre des perspectives concrètes pour les agriculteurs comme pour l’ensemble de la filière des agroéquipements. Grâce aux alternatives en cours de développement — désherbage mécanique, outils numériques, robotique de précision —, les agriculteurs pourront réduire leur dépendance aux intrants, tout en répondant aux attentes environnementales croissantes.
Pour les industriels, ces évolutions représentent à la fois un défi et une opportunité : celle d’innover, de diversifier leurs gammes et d’accompagner les transitions agricoles en cours. Les innovations attendues devront être à la fois robustes, simples d’usage, économiquement viables et adaptées aux différents contextes de production.
Pour que ces avancées se traduisent sur le terrain, la mobilisation de toute la filière est indispensable. Chez Axema, nous sommes convaincus que les agroéquipements ont un rôle central à jouer dans cette dynamique : en partageant leurs innovations, en s’impliquant dans les expérimentations, en contribuant à structurer les futurs référentiels techniques.