Partage de données dans les machines agricoles : l'industrie publie son document de stratégie pour un déploiement complet
Le 5 février dernier, le CEMA a publié son do-cument de stratégie sur le partage des données dans le machinisme. L’article ci-dessous, large-ment inspiré du communiqué de presse, rap-pelle le contexte et les points clés de cette vi-sion stratégique.
Les nouvelles technologies et les données qu’elles
génèrent jouent un rôle essentiel pour contribuer à une agriculture durable. L’industrie
des machines agricoles sait qu’elle tient un rôle majeur en tant que producteur
principal de données agronomiques, et a conscience que l'agriculture numérique
peut conduire à une modernisation du secteur en Europe. Parvenir à un transfert
simple, sécurisé et automatique des données entre les plates-formes permettant
un déploiement complet du partage de données sur les machines agricoles est
l'élément clé du document de stratégie publié par le CEMA. Ainsi, dans les prochaines
années, les fabricants de machines agricoles développeront des solutions
techniques qui aideront les agriculteurs et les utilisateurs d'équipements
agricoles intelligents à tirer le meilleur parti de leurs données.
L'industrie travaille à des outils qui donneront
aux agriculteurs une liberté totale d'accéder à toutes leurs données depuis le
système de gestion agricole de leur choix.
Comme le précise Ivo Hostens, directeur
technique du CEMA « Cette stratégie est fondée sur le code de conduite de
l'UE sur le partage des données agricoles par accord contractuel, dont le CEMA est
l'un des initiateurs et cosignataires. Mais alors que le code de conduite vise
à établir la confiance en définissant des principes et en accordant des droits,
cette stratégie vise, elle, à installer la confiance par une conception
appropriée de la technologie. »
L'industrie des machines agricoles est consciente
que la solution « unique » n'est pas possible car de nombreuses applications
logicielles et des formats de données différents ont été développés pour des
environnements et des fonctionnalités spécifiques. C’est pourquoi l'industrie
travaille au développement d'une interface open source pour permettre l'échange
de données entre les plates-formes de différents fabricants et résoudre problèmes
d'interopérabilité.
Et ensuite ?
L’AEF (Agricultural Industry Electronics
Foundation) va travailler sur cette interface qui garantira la sécurité du
transfert de données. La sûreté et la sécurité des machines, et à l'avenir celles
des machines hautement automatisées, peuvent avoir un impact significatif en
termes de responsabilité. Par conséquent, l'accès aux données serait organisé au
niveau d’un cloud équipementier.
Pour que le déploiement complet du partage
des données sur les machines agricoles soit une réalité, la contribution de
l'ensemble de la chaîne de production sera nécessaire pour établir des règles
de gouvernance des données (c'est-à-dire qui obtient quelles données quand et
dans quelles conditions).
Enfin, le document de stratégie décrit
également toutes les conditions préalables à l'essor de l'ère numérique
agricole, telles que la nécessité d'une connectivité large bande dans les zones
rurales et la nécessité d'investissements soutenus dans les technologies
intelligentes et les compétences numériques.
Vous pouvez retrouver le document complet
publié par le CEMA grâce à ce lien.